Hospitalisation longue durée : comment ne pas se sentir seul

Expérience Patient

La solitude, un facteur de risque sous-estimé

Une enquête menée auprès de plus de 1 500 patients atteints de maladies chroniques a mis en évidence une réalité souvent sous-estimée : 60% d’entre eux se sentent seuls face à la maladie. Cette solitude n’est pas anodine : elle impacte directement le moral, la motivation, la qualité de vie, et même la manière dont les traitements sont suivis.

Fatigue, douleurs, contraintes de soins, incompréhension de l’entourage… autant de facteurs qui réduisent la vie sociale et accentuent le sentiment d’isolement. Et lorsque la maladie impose une hospitalisation longue, ce ressenti s’intensifie : les journées se succèdent entre soins, attente et moments de silence.

Pourtant, le lien social contribue à un meilleur état de santé. Il peut atténuer les phénomènes inflammatoires, réduire le risque de problèmes de santé graves, améliorer la santé mentale et prévenir les décès prématurés.

Pourquoi l’hospitalisation longue durée accentue ce sentiment

Les patients atteints d’Affections de Longue Durée (ALD) (cancers, insuffisances cardiaques, maladies chroniques ou psychiatriques) connaissent souvent des séjours prolongés ou répétés à l’hôpital. Ces périodes, même médicalement bien encadrées, sont marquées par un manque de repères sociaux :

  • les proches ne peuvent pas toujours se déplacer;
  • les équipes soignantes sont sollicitées par plusieurs patients à la fois;
  • la fatigue, la douleur ou les horaires de soins réduisent les interactions.

     

Pour certains, l’isolement est même imposé par le protocole : chambres stériles, maladies contagieuses, greffes ou immunodépressions. Ces mesures protègent, mais elles isolent aussi : la voix devient l’unique lien humain, les gestes sont limités, et la vie sociale se réduit à une poignée de minutes quotidiennes.

Le rôle crucial des proches et des soignants

Rompre l’isolement n’est pas qu’une affaire d’empathie, c’est aussi une question d’organisation du soin. Les visites régulières, même brèves, ont un effet prouvé sur le moral. Mais lorsque la présence physique n’est pas possible, les gestes à distance comptent :

  • un appel quotidien, même de quelques minutes;
  • un message vocal ou une photo;
  • des lettres, dessins ou playlists personnalisées.

L’objectif : maintenir la lien social entre le patient et son entourage, même dans les périodes d’isolement médical.

Du côté des soignants, le simple fait de prendre quelques minutes d’écoute active peut suffire à recréer du lien. Selon Carenity, 39% des patients atteints de maladie chronique considèrent les professionnels de santé comme une aide pour se sentir moins seuls, preuve que la relation de confiance reste un pilier du bien-être à l’hôpital.

Le numérique, un levier pour maintenir la présence

Les outils numériques, souvent accusés de renforcer la solitude, peuvent aussi la combattre lorsqu’ils sont bien pensés. Pendant la crise sanitaire, de nombreux hôpitaux ont expérimenté les visioconférences avec les familles, les appels via tablettes ou les groupes de discussion à distance

Ces dispositifs ont prouvé leur efficacité pour stabiliser le moral des patients isolés, en particulier ceux hospitalisés longtemps ou dans des unités à accès restreint.

Aujourd’hui, ces initiatives s’inscrivent dans une logique durable : recréer de la convivialité numérique, non pas pour remplacer les visites, mais pour occuper le temps entre deux présences physiques.

C’est précisément ce qu’encourage Thiasos Care :

  • un réseau social affinitaire où les patients hospitalisés peuvent se connecter à d’autres personnes partageant leurs centres d’intérêt;
  • une fonction “Groupes” qui facilite les échanges thématiques : lecture, musique, bien-être, ou même discussions entre patients isolés;
  • un environnement sécurisé et modéré, conçu pour préserver la bienveillance et la confidentialité.

Thiasos comble ainsi les “trous du lien” dans la journée hospitalière, ces moments entre deux soins ou deux visites en recréant un espace d’échange et de normalité.

En pratique : 4 leviers pour mieux vivre l’isolement hospitalier

  1. Maintenir des rituels sociaux, même à distance : un appel à heure fixe, un mot du jour, une petite blague envoyée par message.
  2. Utiliser les outils proposés par l’hôpital : tablettes, plateformes de messagerie, programmes de lecture ou d’art-thérapie.
  3. Participer à des communautés de patients : forums, groupes Thiasos ou associations favorisent la compréhension mutuelle.
  4. Impliquer les proches dans le parcours de soins : leur expliquer les traitements ou les progrès, pour qu’ils se sentent acteurs.

Conclusion

La solitude pendant une hospitalisation longue durée n’est pas un simple inconfort : c’est un facteur de fragilité. Mais elle n’est pas inévitable. Entre la présence des proches, les activités hospitalières, l’écoute des soignants et les nouveaux outils numériques comme Thiasos Care, il devient possible de reconstruire du lien.

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